Puno, la vie à 3800m d’altitude

Il y a une petite côte pour arriver à l’hôtel et on s’essouffle bien vite. Le soleil tape fort pendant la journée, mais on peut garder la polaire. Par contre dès qu’il disparaît, il fait froid, enfin pas comme à Montréal, hein!

Vue de Puno, lac Titicaca au fond

Cusco – Puno (lac Titicaca)

Nous faisons le trajet de jour. La veille, nous avons réservé nos places, celles de devant au deuxième étage, c’est dire si nous en prenons plein les yeux. Les paysages sont vraiment de toute beauté. Par contre le chauffeur est ignoble. Il double sans aucune visibilité, il klaxonne sans raisons valables. La fille qui nous a vendu les billets nous a promis que c’était un bus direct et qu’il ne s’arrêtait qu’une fois. Elle s’est bien moquée de nous, le bus s’arrête souvent. Notamment une dizaine de minutes devant une boulangerie pour faire monter des vendeuses. En échange, la propriétaire de la boulangerie a filé un sac plein de pains au chauffeur. La compagnie de bus, c’est turismo San Luis.
L’arrivée à Puno nous permet de contempler pour la première fois le célèbre lac Titicaca, perché à 3810m d’altitude. Je peux vous assurer que le lac Titicaca, ce n’est pas de la petite crotte, il est gigantesque et majestueux (oui, un lac est majestueux de la même façon qu’une maison de campagne est charmante). La ville de Puno est assez laide, mais les habitants semblent assez tranquilles.

Pisac

Nous partons avec Émilien, notre compagnon de tente lors du trek de Choquequirao. Voyage en collectivo jusqu’au village de Pisac. Nous traversons le marché artisanal pour nous rendre au chemin qui mène aux ruines qui surplombent le village. À l’entrée du site, on nous demande nos boletos turisticos (un billet très cher qui permet de visiter plusieurs sites). Bien sûr, on n’a pas ça. Ils nous disent que c’est obligatoire (alors que ça ne l’est pas) mais qu’ils vont nous faire une fleur en ne nous faisant payer que le prix pour les péruviens à 40 soles. En fait, 40 soles, c’est le prix pour les étrangers. Par contre, ils nous disent qu’ils n’ont pas de billets d’entrée disponibles et nous demandent de laisser 40 soles et de payer les 40 soles restantes à la sortie. Bien sûr, ça sent l’arnaque puisque c’est quand même étonnant que la guitoune d’entrée à un site ne soit pas pourvue de billets, mais comme pour le moment ça nous fait payer moitié prix, nous acceptons. C’est encore une bonne montée pour arriver aux ruines qui surplombent l’entrée de la vallée sacrée des Incas.

Poste de surveillance
Porte du temple du soleil
Entrée du tunel Inca
Pisac
La vallée sacrée des Incas

Ce qu’il y a de bien aussi avec ce site, c’est qu’il a plusieurs entrées et nous ressortons par celle du milieu où personne ne nous demande rien. Nous attendons un taxi patiemment au bord de la route pour nous ramener au village (la route est pleine de zigzags pour redescendre tout ce que nous avons monté et il est midi passé). Un taxi s’arrête. Il y a déjà du monde et plein de trucs dans le coffre. Une femme en habit traditionnel quitte sa place à l’avant du taxi pour s’installer dans le coffre et une autre passagère à l’arrière fait de même avant que nous ayons pu dire quoi que ce soit. Le chauffeur nous explique que c’est une vendeuse du site qu’il va déposer dans pas longtemps. Il nous fait un bon prix, nous nous entassons dans le taxi. Il y a aussi une femme avec un bébé dans les bras à l’arrière. Assez rapidement, le taxi s’arrête pour déposer les 2 femmes du coffre. Lorsqu’il s’arrête pour déposer la femme avec le bébé, il y a des gens sur le bord de la route qui font signe au taxi. Ils s’approchent, mais finissent par reculer lorsqu’ils nous voient. Il a fallu dire au taxi que ça nous dérangeait pas qu’il fasse monter d’autres passagers pour qu’il leur fasse signe. Un est monté à l’arrière et 2 dans le coffre. Dans une ville il ne faut pas accepter de faire monter d’autres passagers, mais à la campagne, c’est normal. Nous sommes contents, au final, nous aurons payé la moitié du prix d’entrée du site par contre les gardiens en bas auront probablement mis l’argent directement dans leurs poches.
À l’hôtel le soir, nous nous préparons un souper avec Émilien.