Puno – Copacabana (Bolivie)


L’eau est revenue, mais l’eau chaude est très intermittente. Nous décidons de partir un jour plus tôt que prévu. Le passage de la frontière se fait sans aucun soucis. L’hôtel Sonia est très bien. Nous soupons dans un resto bien dégueu.

À la frontière bolivienne

Puno : Fête de la Virgen de la Candelaria

Puno : Fête de la Virgen de la Candelaria
Fête dans la ville, énormément de monde. Des Québécois de l’hôtel se sont fait voler leur appareil photo la veille. Il y a des parades partout. Dans l’après-midi, il n’y a plus d’eau en ville : plus d’eau à l’hôtel ni dans les restaurants et bars.

Fiesta de la virgen de la Candelaria
Fiesta
Avec des copains
Un petit tour
Et hop !
La statue qui évite les fils électriques

devant l'église

Visite des îles du lac Titicaca, jour 2

Petit-déjeuner à 6h15. Super bon. Nous nous préparons et attendons dans la boutique de notre hôte où une femme pleure et se lamente en quechua tandis que le père d’Anna-Maria lit dans les feuilles de coca et lui dit des trucs d’une voix neutre (toujours en quechua), le tout en présence d’autres membres de la famille impassibles. D’après ce que j’ai compris, pour lire dans les feuilles de coca, il faut les lancer et la façon dont elles retombent donne un message. Il faut les lancer souvent. Nous rejoignons ensuite le groupe au petit port où nous attend le bateau. La réunion avec le maire n’a visiblement pas résolu toutes les tensions sur l’île. Un bon groupe de villageois est en train de retenir le guide. Nous montons tranquillement dans le bateau. Ça commence à s’échauffer sur le ponton. Un villageois tombe à l’eau. Ils retiennent le guide en otage. Le capitaine profite d’un moment d’accalmie pour larguer les amarres. Nous partons sans le guide et allons l’attendre au port suivant. Au bout de 45 minutes, il arrive, accompagné de 2 habitantes de l’île. Il est trempé à cause de la pluie. Nous repartons vers Taquile. île bien jolie et qui n’a pas l’air de connaître les mêmes tensions que Amantani. Nous rentrons à Puno où commencent les fêtes de la Virgen de la Candelaria. Fanfares et défilés dans les rues.

Taquile

Visite des îles du lac Titicaca, jour 1

Nous avons hésité entre prendre un tour organisé ou faire les visites nous-même et avons finalement opté pour le tour. Il y avait des hésitations dans le prix du tour, parce qu’il semblerait que les habitants d’Amantani aient augmenté leurs tarifs.
Départ prévu à 7h40, en fait 8h10. Le minibus il n’y en a pas. La jeune fille de l’agence qui est venue nous chercher à l’hôtel appelle un taxi. Nous montons à 6 dans le taxi (2 à l’avant, l’un sur les genoux de l’autre, 3 à l’arrière et la fille de l’agence dans le coffre), pour un occidental, ça peut paraître bizarre, mais c’est assez normal ici.
Au bout d’une demi-heure de bateau, nous arrivons aux îles flottantes des Uros, construites en roseaux. C’est intéressant pour voir comment ces îles sont construites. Par contre, pour l’authenticité, c’est foutu. Sur chaque île, les femmes en costumes traditionnels dansent à l’approche des bateaux pour les inciter à faire débarquer les touristes sur leur île. Dès que nous débarquons sur l’une des îles, une petite grand-mère se met à moudre du grain avec une pierre tout en faisant la manche et s’est arrêtée de moudre dès que nous avons commencé à rejoindre le bateau. Ceux qui le veulent peuvent aller sur l’île suivante en bateau en roseau et bouteilles d’eau contre 10 ou 15 soles selon le modèle de bateau. Arrêt sur une île voisine qui vend de la bouffe.

Uros
En train de tester le sol mou de l'île
Une île, entre le ciel et l'eau

Ensuite, c’est parti pour 3 heures de bateau direction Amantani. Lorsque nous sommes bien éloignés des côtes et des autres bateaux, le moteur se met à fumer. C’est le guide qui prévient le capitaine qui arrête le moteur. Il y verse de l’eau pour le refroidir. Après quelques essais infructueux, le moteur repart et nous continuons notre route. L’arrivée sur Amantani est bizarre puisqu’un groupe de villageois attend le guide de pied ferme pour protester. Ils veulent une meilleure rotation des familles qui accueillent les touristes. Le guide les calme en leur promettant d’aller voir le maire cet après-midi.

Amantani
Devant le chemin qui mène au Pachatata
Depuis Pachatata
Porte d'accès à Pachatata
En train de jouer frère Jacques

C’est Anna-Maria qui nous reçoit chez elle. C’est rustique, mais propre. Les portes sont vraiment basses. Les murs sont en adobe, les toits en tôle ondulée, isolés avec du foin, du coup ça sent drôlement bon dans la chambre. Le repas est préparé au feu, dans des pots en terre, sans électricité ni eau courante. Délicieux.

Anna-Maria dans sa cuisine, notez la taille de la porte.

Ensuite nous retrouvons le groupe sur la place du village pour monter au Pacha-Tata, l’un des 2 sommets de l’île. Vue époustouflante. Retour pour le souper, puis fête avant de dormir en écoutant la pluie battante frapper le toit.

Sans commentaires

Puno, la vie à 3800m d’altitude

Il y a une petite côte pour arriver à l’hôtel et on s’essouffle bien vite. Le soleil tape fort pendant la journée, mais on peut garder la polaire. Par contre dès qu’il disparaît, il fait froid, enfin pas comme à Montréal, hein!

Vue de Puno, lac Titicaca au fond

Cusco – Puno (lac Titicaca)

Nous faisons le trajet de jour. La veille, nous avons réservé nos places, celles de devant au deuxième étage, c’est dire si nous en prenons plein les yeux. Les paysages sont vraiment de toute beauté. Par contre le chauffeur est ignoble. Il double sans aucune visibilité, il klaxonne sans raisons valables. La fille qui nous a vendu les billets nous a promis que c’était un bus direct et qu’il ne s’arrêtait qu’une fois. Elle s’est bien moquée de nous, le bus s’arrête souvent. Notamment une dizaine de minutes devant une boulangerie pour faire monter des vendeuses. En échange, la propriétaire de la boulangerie a filé un sac plein de pains au chauffeur. La compagnie de bus, c’est turismo San Luis.
L’arrivée à Puno nous permet de contempler pour la première fois le célèbre lac Titicaca, perché à 3810m d’altitude. Je peux vous assurer que le lac Titicaca, ce n’est pas de la petite crotte, il est gigantesque et majestueux (oui, un lac est majestueux de la même façon qu’une maison de campagne est charmante). La ville de Puno est assez laide, mais les habitants semblent assez tranquilles.

Pisac

Nous partons avec Émilien, notre compagnon de tente lors du trek de Choquequirao. Voyage en collectivo jusqu’au village de Pisac. Nous traversons le marché artisanal pour nous rendre au chemin qui mène aux ruines qui surplombent le village. À l’entrée du site, on nous demande nos boletos turisticos (un billet très cher qui permet de visiter plusieurs sites). Bien sûr, on n’a pas ça. Ils nous disent que c’est obligatoire (alors que ça ne l’est pas) mais qu’ils vont nous faire une fleur en ne nous faisant payer que le prix pour les péruviens à 40 soles. En fait, 40 soles, c’est le prix pour les étrangers. Par contre, ils nous disent qu’ils n’ont pas de billets d’entrée disponibles et nous demandent de laisser 40 soles et de payer les 40 soles restantes à la sortie. Bien sûr, ça sent l’arnaque puisque c’est quand même étonnant que la guitoune d’entrée à un site ne soit pas pourvue de billets, mais comme pour le moment ça nous fait payer moitié prix, nous acceptons. C’est encore une bonne montée pour arriver aux ruines qui surplombent l’entrée de la vallée sacrée des Incas.

Poste de surveillance
Porte du temple du soleil
Entrée du tunel Inca
Pisac
La vallée sacrée des Incas

Ce qu’il y a de bien aussi avec ce site, c’est qu’il a plusieurs entrées et nous ressortons par celle du milieu où personne ne nous demande rien. Nous attendons un taxi patiemment au bord de la route pour nous ramener au village (la route est pleine de zigzags pour redescendre tout ce que nous avons monté et il est midi passé). Un taxi s’arrête. Il y a déjà du monde et plein de trucs dans le coffre. Une femme en habit traditionnel quitte sa place à l’avant du taxi pour s’installer dans le coffre et une autre passagère à l’arrière fait de même avant que nous ayons pu dire quoi que ce soit. Le chauffeur nous explique que c’est une vendeuse du site qu’il va déposer dans pas longtemps. Il nous fait un bon prix, nous nous entassons dans le taxi. Il y a aussi une femme avec un bébé dans les bras à l’arrière. Assez rapidement, le taxi s’arrête pour déposer les 2 femmes du coffre. Lorsqu’il s’arrête pour déposer la femme avec le bébé, il y a des gens sur le bord de la route qui font signe au taxi. Ils s’approchent, mais finissent par reculer lorsqu’ils nous voient. Il a fallu dire au taxi que ça nous dérangeait pas qu’il fasse monter d’autres passagers pour qu’il leur fasse signe. Un est monté à l’arrière et 2 dans le coffre. Dans une ville il ne faut pas accepter de faire monter d’autres passagers, mais à la campagne, c’est normal. Nous sommes contents, au final, nous aurons payé la moitié du prix d’entrée du site par contre les gardiens en bas auront probablement mis l’argent directement dans leurs poches.
À l’hôtel le soir, nous nous préparons un souper avec Émilien.

Retour de Choquequirao, jour 5

Lever à 5 h. Nous partons de bonne heure, évitant ainsi le soleil pour la dernière montée. Nous laissons les mules et notre muletier à Cachora. Les taxis nous mènent au bord de la route où nous attendons qu’un bus veuille bien s’arrêter. Celui qui s’arrête pour nous est une poubelle. Les passagers jettent leurs détritus dans l’allée ou par la fenêtre. Il y a toutes sortes de bouteilles remplies de jus de pommes dans le couloir, mais ce n’est probablement pas du jus de pommes. Comme c’est un bus qui s’est arrêté pour nous, forcément il s’arrête souvent. De nombreux vendeurs ambulants montent et les passagers achètent de la bouffe, ce qui ajoute d’autres déchets. Nous arrivons cependant à bon port et aucun des autres passagers ne s’est plaint de l’odeur des randonneurs dont certains ne se sont pas lavés depuis 5 jours (non, ce n’est pas nous, on a pris la douche froide le 2eme soir). Arrivés à l’hôtel, il nous faut attendre 1 heure que le réservoir d’eau se remplisse avant de prendre une douche (normalement elle était chaude, mais j’ai dû changer de douche en cours de savonnage, because l’eau sortait toute froide…)

Bilan : Nous sommes enchantés d’avoir fait ce trek, même s’il est très demandant. Comme beaucoup de ruines Inca, ce n’est pas tant l’architecture que l’environnement dans lequel se situent les ruines qui est beau. Nous sommes heureux également d’avoir visité ces ruines avant que le gouvernement Péruvien n’en fasse un autre Machu Picchu.

Choquequirao, jour 3

Lever sous la pluie. C’est le grand jour! Il nous reste 3 km pour accéder aux ruines, par contre c’est loin d’être plat.

Réalisé sans trucages

La végétation a changé, elle est épaisse, c’est la jungle qui recouvre tout en peu de temps. La cité a été abandonnée par ses habitants pendant la conquête espagnole pour se réfugier vers Vilcabamba et ce n’est qu’après qu’elle a été « découverte ».

La photo typique du site depuis l'observatoire
Idem
Les fameuses terrasses aux lamas
...avec leur arriero
Vue d'ensemble des lamas lors d'une éclaircie
Plaza principale
En attendant les condors (qui ne sont jamais venus, pas plus que les ours!)
arc en ciel au dessus de la jungle de Choquequirao
Une petite partie des terrasses dégagées, les autres sont encore recouvertes.

Les terrasses sur des surfaces vraiment pentues sont frappantes. Nous avions le site pour nous tous seuls, nous n’avons rencontré qu’un groupe de 3 personnes de toute la journée.

En route pour Choquequirao, jour 2

Samana Wasi (2300m) – rio Apurímac (1500m) – Marampata (2900m) 12.5 km

Randonnée éprouvante aujourd’hui, beaucoup de dénivelés. À mesure que nous descendons vers la rivière, la chaleur se fait humide. Nous trouvons des arbres fruitiers tropicaux comme des manguiers, les moustiques se font aussi plus présents. Écran solaire et répulsif obligatoires!
Les mules portent les tentes, le gaz, la vaisselle et nos affaires, sauf ce dont on a besoin lors de la marche, car elles ne sont pas souvent avec nous. Il n’y a pas beaucoup de monde sur le chemin. Nous croisons un français qui revient de Choquequirao. Il y a été tout seul, en portant sa tente et sa nourriture. Heureusement qu’il est facile de trouver de l’eau dans les camps que l’on peut désinfecter avec des pastilles.

Le rio Apurímac dans toute sa force

Après la traversée de la rivière commence la dure montée jusqu’au camp de Marampata. Il y a une douche à eau froide et pommeau de douche en bouteille de plastique, des poules avec leurs poussins et quelques familles y vivent.

Douche rustique, pour couper l'eau il faut débrancher le tuyau à l'extérieur.

On peut y acheter de tout. Tout arrive à dos de mules.

Le camp

En route pour Choquequirao, jour 1

Cachora (2900m) – Samana Wasi (2300m) 14 km

Prologue:
Au début, nous voulions aller au Machu Picchu, mais plus nous nous informions, plus nous trouvions des choses qui nous déplaisaient : un prix d’entrée de plus de 120 soles (équivalent à 6 nuits d’hôtel !), le train pour y aller qui appartient à des anglais (bénéfice minime pour les péruviens) et dont le rapport qualité/prix est plus que médiocre et enfin devoir se dépêcher pour être parmi les 400 qui pourront grimper sur le Wayna Picchu. La route alternative qui évite le train est problématique en cette saison des pluies, à cause des éboulements sur les routes. Bref, le Machu Picchu frise l’arnaque à touristes et nous avons décidé de faire une croix dessus.
Lors de notre étape à Nasca, nous avions entendu parler des ruines de Choquequirao qui ne sont accessible qu’à pied. Certains les décrivent comme le nouveau Machu Picchu. Le frère du proprio de l’hôtel est guide et nous propose de nous y emmener. Les agences de Cusco proposent de le faire en 4 jour/3nuits, mais ça ne laisse que quelques heures sur le site après une montée éprouvante. Nous allons le faire en 5 jours pour passer le 3eme jour en entier sur le site. D’autres Français de l’hôtel vont se joindre à nous, ce qui permet de faire baisser le prix individuel. Au total nous serons 5 visiteurs, 1 guide, 1 aide cuisinier, un muletier et 3 mules.
Pour accéder aux ruines, il faut traverser le canyon de la rivière Apurímac. On part d’une altitude de 2900m, pour rejoindre la rivière à 1500m puis on remonte jusqu’aux ruines sises à un peu plus de 3000m d’altitude, le tout en 30 km. Pour le retour, c’est la même chose en sens inverse.

Départ à 5h30 de l’hôtel pour le terminal terrestre ou nous prenons le bus de 6 heures qui nous dépose au bord de la route qui mène à Cachora. De là, nous prenons 2 taxis, des Toyota qui avaient déjà bien roulé et qui descendent la route en terre à toute allure. Nous frôlons les chiens et le bétail qui sont sur la route. Il est presque midi lorsque nous arrivons à Cachora où nous rencontrons notre muletier avant de manger.
Départ sous la pluie. Le début est relativement plat. Notre guide nous montre les plantes.

Petite pause
Sur le chemin avec les mules
magnifique

Après le mirador de Capuliyoc, nous commençons la descente, les mules nous rejoignent et nous nous installons au camp de Samana Wasi à 2300m d’altitude. Normalement, on aurait dû camper plus bas, mais la fille de l’expédition était un peu malade. Finalement, c’est mieux parce que plus bas, il y a des moustiques. Par contre, les installations sanitaires ici sont vraiment rudimentaires. Excellent repas au milieu des Andes majestueuses.

Vue à partir du camp
On termine de monter les tentes
On termine de monter les tentes

Cañon del rio Apurímac

tranquilous à Cusco

Accès Internet un peu chaotique.
Demain nous partons pour un trek de 5 jours aux ruines de Choquequirao, l’autre cité perdue des Incas.

Edit 30 Janvier : nous sommes rentrés bien crevés, plus de nouvelles plus tard.

Cusco

Cusco est une ville relativement agréable. D’après le Lonely, c’est la ville d’Amérique du Sud qui est continuellement habitée depuis le plus longtemps.

Plaza de Armas le jour
La même la nuit
Mélange architecture Inca et Coloniale

Un alpaga derrière une porte

Cañon del Colca, Sangalle-Cabanaconde

5.5km, dont la moitié sur du plat. Dénivelé: 1000m, 2h40.
Lever à 5h20, départ à 5h40.

On doit monter tout ça

La montée est difficile, heureusement le soleil ne tape pas encore. Des touristes perchés sur des mules nous dépassent.

Touristes sur mules, attention au vertige !

Nous croisons des locaux qui descendent avec des mules chargées de tôle ondulée et diverses provisions. Arrivée à la Plaza de Armas à 8h20, juste le temps de prendre le petit-déjeuner chez Pachamama et d’attraper le bus de 9h. Nous achetons les 2 dernières places assises qui se trouvent au fond du car. Les Péruviens sont déjà entassés dans le couloir, la traversée est difficile. Nous repassons devant Cruz del Condor qui est dans les nuages, pas un oiseau à l’horizon. Pause pipi à Chivay où il y a 2 tarifs pour les toilettes : 30 centimes pour les urinoirs (pas de papier) et 50 centimes pour avoir un peu de papier. Beaucoup de personnes ont descendu et nous repartons un peu allégés. Ils nous passent un chef-d’œuvre : Predator. Ensuite, nous avons eu droit à 45 minutes du menu du DVD, horrible.

Cañon del Colca, Llahuar-Llatica-Malata-Sangalle environ 16km

Nous nous levons avec le soleil.

Réveil

Super petit-déjeuner : crêpes cuites au feu de bois, confiture, maté de coca.

Elle est pas belle, la vie ?

C’est avec regret que nous quittons Llahuar Lodge, endroit magnifique et personnes gentilles et accueillantes. C’est parti pour une dure journée de marche. Nous rencontrons un habitant de Llatica avec qui nous discutons. Il nous apprend que l’activité principale ici est la récolte des cochenilles et qu’elles se vendent plus de 400 soles le kilo.

Cochenilles

Nous avions sous-estimé la montée, il est clair que l’on ne pourra pas aller voir les chutes d’eau et être à Sangalle avant la nuit. Nous décidons donc de ne pas passer par Furé. Les paysages sont de toute beauté. Après 9km de marche et 900m de montée, nous retrouvons les Français en train de se cuire des pâtes. Ils ont pris le chemin direct. Nous nous reposons un peu avant de repartir. Le chemin est relativement plat jusqu’à Malata où nous allons manger.

Malata

Ensuite, c’est la descente vers Sangalle. Quelques gouttes commencent à tomber. À Sangalle, il se met à pleuvoir sérieusement et nous ne savons pas vraiment où aller, il y a 4 ou 5 endroits où l’on peut dormir et nous ne savons pas lequel prendre. Nous allons finalement à El Eden qui est le plus proche. Son seul point positif est la douche chaude. Sinon l’accueil est horrible et la bouffe est la pire que l’on ait eu depuis le début de notre voyage.

Sangalle

Llatica, Malata et Sangalle ne sont pas accessibles en voiture. Une route en poussière vient d’être construite à quelques centaines de mètres de Llahuar. Les gens se déplacent à pied, avec des ânes ou des mules pour porter. Autant dire qu’ils tiennent la forme! Nous pensions trouver plus de potagers et de poulaillers.

Villageois marchant au loin

À Arequipa, il y a plus d’agences de tourisme qui proposent des treks dans le Cañon que de touristes. La pression est donc énorme pour rendre le Cañon plus accessible et cela risque de perturber la vie de ses habitants. Il y a déjà des familles qui se font la guerre pour que les touristes aillent chez eux. Les autres n’en retirent aucun bénéfice et ce n’est pas le boleto turistico (une arnaque officielle) qui va les aider. On voit clairement la différence entre Llahuar qui n’est pas sur le circuit régulier des agences et Sangalle qui est déjà pourri par le tourisme.

Cañon del Colca, Cabanaconde – Llahuar 12km

Lever à 2h40 du matin, nous fermons les sacs, laissons les gros bagages à la réception de l’hôtel qui va nous les garder. Le minibus arrive à 3h10, il y a 4 Anglaises et 3 guides. Nous n’avons pris que le transport avec le tour parce que nous avons trouvé l’option plus pratique et pas tellement plus chère que le colectivo. Par contre, nous voulions marcher librement dans le canyon. La route zigzague pas mal. Nous montons et dépassons allègrement les 4800m d’altitude. Le Mont-Blanc, à côté, c’est de la copie de grand sommet. À 7h, nous atteignons Chivay pour le petit-déjeuner avec maté de coca. Nous poursuivons et nous nous arrêtons observer quelques condors au loin. En hommage à une vieille blague, je nomme les 2 premiers volatiles aperçus Lelit et Lhôtel.

Lelit

Nous poursuivons la route jusqu’à Cruz del Condor où il y a beaucoup plus de touristes que de zoziaux.

Cruz del Condor y de los turistas

Nous arrivons finalement à Cabanaconde (3300m) à 9h45. Nous débarquons à 10h chez Pachamama et ils sont capables de nous faire un bon plat de pâtes en quelques minutes. On nous y donne d’excellents conseils sur l’itinéraire ainsi qu’un plan du canyon. À 10h30 et sous un soleil qui commence à taper, nous amorçons notre descente.

En haut du Cañon del Colca

Le sentier est très rocailleux, nous ressentons les sensations du Camino, sauf que nous n’avons jamais eu une telle descente! (1200m). Avec la quantité de touristes à la Cruz, nous redoutions la foule. En fait, nous n’avons croisé personne en chemin. Paysages sauvages et magnifiques, généralement aride avec des îlots de verdure.

Le petit pont de bois, lalala

Arrivée à Llahuar Lodge à 14h45. Nous avons mis 4h15 sans trop nous presser. Il était temps d’arriver, la dernière partie du chemin est une route de poussière et le soleil tape dur. Nous sommes arrivés à un petit paradis situé au croisement de 2 rivières au fond du canyon, avec une vue magnifique et des piscines d’eau thermale.

Après l'effort, le réconfort

Le logement est rustique mais bien. Nous déposons nos affaires et enfilons nos maillots. Pour le moment nous sommes les seuls. L’eau est bien chaude. Quel plaisir d’avoir de l’eau chaude sans avoir à penser à la note d’électricité! Au bout d’une heure et demie, un groupe de 4 Français arrive, suivi de 3 filles Suisses. Abel, le jeune garçon qui tient l’établissement avec sa cousine va nous pêcher des truites pour le souper. Repas du soir à la bougie en bonne compagnie.
En discutant avec nos hôtes, nous apprenons que le tas de vieux vêtements laissés à l’abandon de l’autre côté de la rivière était un cadeau de Noël venant de je ne sais quelle organisme pour le village, mais les habitants n’en voulaient pas. Il faut dire qu’il n’y a pas que du beau. En fait, ce n’est jamais une bonne idée d’envoyer ses vieux vêtements dans des pays plus pauvres. Soit ils pourrissent l’environnement de pays qui n’ont vraiment pas besoin de ça ou bien ils font une concurrence déloyale aux artisans locaux qui fabriquent vêtements et chaussures, les privant de revenus et rendant tout le monde dépendant de produits occidentaux. Bref, c’est juste une façon facile de se donner bonne conscience en jetant des vêtements que l’on a acheté sans en avoir besoin.

Après une telle journée, la fatigue nous rattrape vite. Et c’est un peu coupés du monde que nous nous endormons.

Mundo Alpaca

Petite journée aujourd’hui à Arequipa. On se repose pour la rando de demain dans le cañon de Colca.

Nous avons visité Mundo Alpaca, qui donne plein d’information sur l’alpaga et la façon de préparer la laine.

Alpaga

Nous partons à 3 heures du mat et dormirons 2 nuits dans le canyon. Pas d’Internet avant vendredi soir!

Arequipa

Nous avons pris le bus de nuit entre Nasca et Arequipa, super confortable. Le proprio de l’hôtel nous avait recommandé Cial qui est moins cher que Cruz del Sur.

Nous visitons le centre historique de cette ville, la deuxième en importance au Pérou.

Arequipa

Visite du musée des Santos Andinos, 15 soles pour les étrangers, beaucoup moins pour les péruviens. Assez intéressant, explique les rituels pour appaiser les volcans andins.

J’ai pris un mate de coca, bof, c’est comme de la tisane.

mate de coca

Nasca

2 heures de bus. Comme il n’y a pas de “clase ejecutiva”, que mes fémurs ne sont pas pliables et que la dame qui chante toute seule devant moi a incliné son siège, je n’ai pas besoin de ceinture de sécurité, je tiens tout seul! En plus, mes genoux doivent imprimer une sacré courbure à son dossier.

Le proprio de l’hôtel nous attend au terminus de bus. Nous achetons le billet pour aller en bus de nuit à Arequipa le lendemain soir.

La ville n’est pas plus intéressante que ça. On est encore dans le désert, il ne pleut que 5 min certaines années.

Demain, nous verrons les fameuses lignes de Nasca.

HuacachinaHuacachina

Départ le matin pour 5 h de bus. On a raté de peu le bus direct Lima-Ica, alors on prend celui qui s’arrête tout le temps pour prendre des gens au bord de la route. Nos sièges sont en “clase ejecutiva”, c’est-à-dire qu’il y a un peu plus de place pour les jambes. Au moins 3 personnes, (y compris celui qui nous a vendu les billets de bus) nous ont dit de garder notre bagage à main sur les genous pour éviter les vols. Effectivement, tout le monde dans le bus cramponne son bagage. Nous comprenons mieux pourquoi Lima est si peu verte. La région est très aride! Il y a beaucoup d’habitations le long de la Panaméricaine et nous nous demandons de quoi les gens peuvent vivre ici.
De Ica, nous prenons un taxi pour l’oasis de Huacachina qui est un station balnéaire construite à l’époque pour l’élite péruvienne. Les vieilles batisses donnent un charme désuet à cette oasis entourée par les dunes.

Le sable est fin et vole au vent
Oasis de Huacachina

Le surf et les glissades sur le sable sont populaires ici. Cependant, l’activité principale est d’aller faire le fous à bord de buggies pétaradants. Nous préférons grimper sur une dune pour y contempler le coucher du soleil.

Soleil couchant sur les dunes
Salimos de Lima en la mañana por 5 horas de bus. Perdimos de poco el bus directo Lima-Ica, entonces tomamos el que se para siempre para llevar a la gente al bordo de la caretera. Nuestros asientos son de “clase ejecutiva”, es decir que hay más espacio para las piernas. Por lo menos 3 personas, (incluyendo el que nos viendió los billetes de bus) nos recomendarón de gardar el equipaje de mano con nosotros para evitar los robos. De verdad, todos los pasajeros grapan sus equipajes. Comprendemos por qué Lima no tiene vegetación. Este región es muy árida! Hay muchas casas al lado de la ruta panamericana.
Desde Ica, tomamos un taxi para el oasis de Huacachina, una estación balnearia construida en la época para la élita peruana. Las casas antiguas dan un encanto anticuado a este oasis rodeado de dunas.

La arena es fina et vuela al viento
Oasis de Huacachina

El surf y desglisarse sobre el arena es muy popular aquí. Sin embargo, la actividad principale es dar una vuelta como locos en buggies ruidosos. Preferemos subir sobre las dunas para admirar la puesta de sol.

Sol que se oculta en las dunas

Journée à MirafloresUn día en Miraflores

Miraflores est un quartier chic/gringo de Lima. Nous allons au Loki Hostel qui est très gringo, on nous met même des bracelets, comme dans un tout inclus. Nous nous promenons dans le quartier qui semble plutôt calme puis nous nous dirigeons vers la plage. Il y a beaucoup de surfeurs qui profitent des vagues du pacifique.
Le soir, nous retrouvons Tatiana, une ancienne collègue péruvienne de F. lorsqu’il travaillait à Vancouver. Elle revient à Lima après avoir passé 2 ans là-bas. Nous prenons un Pisco Sour qui est le cocktail national qui ressemble un peu à un vodka citron, sauf qu’ils y mettent du blanc d’oeufs.
Miraflores es un barrio chic/gringo de Lima. Nos quedamos en el muy gringo Loki Hostel, tenemos que llevar braceletes, como si fueramos en un todo-incluido. Andamos en el barrio que parece muy tranquilo hasta la playa. Hay mucha surfistas que disfrutan de las olas del pacifico.
En la noche, encontramos a Tatiana, una ex-collega peruana de F. cuando trabajaba en Vancouver. Regressa a Lima después de 2 años alla. Tomamos un Pisco Sour que es el cocktail nacional. Parece un poco como vodka con limón salvo que ponen claro de huevo adentro.

Journée à LimaUn día en Lima

Après un réveil tardif (beaucoup d’avion, arrivée tardive…) et le petit déj, nous prenons le combi (bus) pour le centre ville.

Les habitations ressemblent beaucoup à ce que l’on peut trouver au Mexique et à certains moment, on ne pourrait pas dire si l’on est au Mexique ou au Pérou. La ville est bruyante. Il n’y a pas beaucoup de végétation, même les collines alentour sont nues.

Ceviche de mérou au menu du midi.

Jojo le mérou, m'accorderez-vous cette valse?

Visite de l’église San Francisco et de ses catacombes.

Puis on prend un bus pour monter au sommet de la colline où l’on a une vue sur Lima. La ville est vraiment gigantesque, mais toute grise sous son nuage de pollution.

Lima

Hép ! Taxi !

Nos despertamos tarde (después de un largo viaje en avión, llegamos en la noche), desayuno y después fuimos en combi para el centro de Lima.

Las casas están son parecidas a las que se encuentran en México. A veces, no se sabe si estamos en México o en Perú. La ciudad es ruidosa, no hay mucha vegetación y los cerros alrededor son gris ya que estamos en un desierto.

Ceviche de mero para comer.

Jojo el mero

Visita de l’iglesia San Francisco y de sus catacumbas.

Después, tomamos un bus para subir sobre el cerro de donde se ve toda la cuidad. Es una ciudad gigantesca, pero completament gris bajo su nube de contaminación.

Lima

Hép ! Taxi !