Encore un voyage sans tracas. Arturo nous a retrouvé avec son père à l’aéroport. Il est tard, mais nous apprécions quand même les 20 degrés à la sortie de l’avion.Un viaje sin problema. Arturo y su padre nos recogieron en el aeropuerto. Es tarde, pero disfrutamos los 20 grados al salir del avión.
Author: Greg
En transit à MexicoEsperando al vuelo de conexión
Encore une fois, F. a attiré l’attention des douaniers, mais nous sommes passés. Petit burger en attendant le vol pour Lima.
Nous sommes bien content du EEEpc 1015pem.Como de costumbre, controlaron a F. más que a los demas. Pero ya estamos en México.
Estamos muy contento con el pequeño ordenador que traemos.
Départ pour les merveilleuses citées d’or
Nous partons sur les terres de Zia et Tao demain.
Petrouzo – Santiago de Compostela 20km
Départ 7h50, il fait encore nuit.
Il ne pleut pas encore. Nous faisons attention de ne pas ralentir et de garder une vitesse supérieure à 5km/h. La pluie finit par faire son apparition.
Arrivée à Santiago, la traversée de la ville est longue, mais nous finissons par arriver à la cathédrale. Il y a de la police et des gardes de sécurité partout. Il est interdit d’entrer dans la cathédrale avec son sac, il faut le laisser à la consigne à 2 euros. À 11h50, la cathédrale est déjà pleine pour la messe des pèlerins (pèlerins sans sacs, bien évidemment), mais ce ne sont pas des pèlerins qui la remplissent. Comme on est réduit à voir la messe sur un écran de télé dans un recoin de la cathédrale et qu’en plus on n’est pas fous de la messe, on se casse.
Nous retrouvons le groupe d’Espagnols au Gato Negro pour manger des fruits de mer.
Un magasin sur deux ici est une boutique de souvenirs du Camino de Santiago. De vieux pèlerins nous disent qu’il y a quelques années on pouvait entrer dans la cathédrale avec les sacs. Il faut bien comprendre la relation qu’un pèlerin peut entretenir avec son sac au fil des semaines. Nous allons chercher notre Compostella, un billet de train pour Madrid. Nous retraversons la ville à pied pour prendre une douche dans une auberge et nous passons la nuit dans le train.
Melide – Petrouzo 35km
Encore une étape dans la pluie et la bouillasse. Il est temps d’arriver. L’ambiance n’est plus la même. La moitié des gens rencontrés ne font que les derniers 100km afin de recevoir la Compostella (certificat qui dit qu’on a bien effectué le pèlerinage), certains se font porter les sacs (et quels sacs !), mais ils n’oublient pas de s’accrocher une coquille St Jacques made in China achetée 1euro20 à leur petit sac de casse-croûte.
L’accueil dans les auberges n’est plus le même, on ne reçoit pas les gens de la même façon dans une auberge de 15 lits que dans une auberge de 180 lits. C’est la première auberge gérée par la Xunta de Galicia qui a des casseroles. On se cuisine un bon repas et à 21h30, on dort déjà. Il faudra partir avant 8h demain pour arriver avant midi à Santiago.
Portomarín – Melide 42km
Encore une étape difficile, la pluie étant de la partie. L’ampoule de F. ne s’arrange pas et la pluie mouille ses chaussettes car il est encore obligé de porter les sandales. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages, ce qui nous donne de magnifiques arcs-en-ciel, parfois même des arcs-en-ciel doubles. Nous avions remarqué que les chiens espagnols ne montraient aucune agressivité envers les pèlerins, contrairement à leurs voisins français. Nous savons maintenant pourquoi : on leur apprend à les reconnaître! Nous avons croisé une dame avec un chien qui s’était mis à nous aboyer et elle lui a dit : « tais-toi, ce sont des pèlerins ! ». Nous nous arrêtons manger à Palas de Rei. Il nous faut ensuite nous dépêcher pour arriver à la ville avant la nuit.
La pluie recommence de plus belle à l’entrée de la ville qu’il faut traverser complètement avant d’atteindre l’auberge qui semble presque pleine. Il nous faut attendre 20 minutes l’arrivée de l’hospitalera. Nous avons la chance d’éviter le dortoir et dormons dans une chambre de 4 lits. Nous partons manger du poulpe dans la pulperia la plus célèbre d’Espagne, mais nous sommes un peu déçus.
Samos – Portomarín 39km
L’étape a été plus longue que ce que nous disaient les guides. Montées et descentes qui se succèdent.
Le changement de semelles de F. lui a été fatal, 2 grosses ampoules invalidantes. Il achète des sandales à Sarria et nous continuons. Nous passons devant la borne 100km, distance qu’il nous reste à parcourir avant l’arrivée à Santiago. La fatigue commence à se faire ressentir, nous sommes content de terminer bientôt. Les paysages de la Galice sont très beaux, c’est très vert.
Par contre les hébergements sont beaucoup moins sympathiques qu’avant et le pourcentage de gens intéressants semble diminuer. Ce soir, il y a un type saoul qui embête tout le monde, notamment les deux jeunes allemandes et la police ne veut même pas l’embarquer. Comme le borracho est coopératif, il se met à beugler sans s’arrêter au bon moment, ce qui décide la police à intervenir.
O Cebreiro – Samos 32km
Départ dans la brume. Ce n’est qu’en descendant que l’on quitte les nuages. Une japonaise fait le chemin avec nous, nous ne marchons pas très vite, ce qui nous laisse plus de temps pour admirer les jolis paysages de campagne que nous traversons.
On voit qu’il y a plein d’eau ici, tout est bien vert.
En arrivant à Samos, nous surplombons l’immense monastère dans la vallée encaissée. Le refuge de pèlerins du monastère est vraiment rustique : pas de chauffage, pas de cuisine, pas de lavabo avec eau chaude, pas d’oreillers, mais douches avec eau chaude et couvertures à volonté!. Donativo.
Nuit reposante, le temps est assez doux et nous n’avons pas eu froid.
Villafranca del Bierzo – O Cebreiro 32km
Nuit très calme et reposante. F. nous prépare des huevos con chorizo au petit-déjeuner. Première partie un peu monotone, sur le bord de la route, derrière une protection en béton et l’autoroute à côté. On finit par sortir de la route et emprunter un sentier qui monte vers Cebreiro.
Nous atteignons les nuages et c’est dans la brume humide que nous arrivons à ce joli village aux maisons aux toits de chaume.
À l’auberge, on nous attribué des lits qui n’étaient pas à côté, c’est la première fois que ça nous arrive, parce que d’habitude, soit on se place comme on veut, soit ils se débrouillent de nous mettre à côté (généralement les lits du dessus pour laisser les lits du dessous pour les plus âgés) ou encore l’un au dessus de l’autre. La jeune fille sur le lit au dessus a gardé ses chaussures boueuses et elle mange des sandwichs sur le lit. Nous apprendrons plus tard que c’est une Américaine, que c’est son premier jour sur le Camino et qu’elle le fait parce que c’est le truc le moins cher qu’elle a trouvé à faire en Espagne. Elle a changé 3 fois de lit et elle n’a pas l’air d’apprécier la vie en dortoir! Il y a une superbe cuisine au gîte, mais elle manque sérieusement de casseroles et d’assiettes. Nous partons en groupe manger au restaurant, menu peregrino + vino.
Molinaseca – Villafranca del Bierzo 34km
Le loco est parti de bonne heure. Il tombe quelques gouttes, mais ce n’est rien en comparaison des 2 derniers jours.
Étape tranquille, beaucoup de route. Nous faisons des achats à Ponferrada, notamment des semelles pour F., car il en a perdu une la nuit dernière.
Nous dormons à la superbe auberge La Piedra à la sortie du village.
Rabanal del Camino – Molinaseca 26km
À peine sortis de l’auberge, la pluie recommence et se transforme en neige à mesure que l’on monte.
Le vent continue de souffler et nous voilà en pleine tempête de neige. Ça valait le coup d’aller en Espagne pour fuir l’hiver montréalais ! Il y a plein d’énormes flaques de sloche (neige fondue bouillasseuse) cachées par la neige fraîche sur le chemin. Il faut marcher dans les buissons pour ne pas trop mouiller les chaussures, mais l’eau finit par gagner et nos chaussures sont de nouveau trempées.
Le vent nous refroidit. Il y a au moins 4 cm de neige au sol. Nous nous arrêtons à Foncebadón prendre un café et nous réchauffer au coin du feu avant de repartir jusqu’à la Cruz de Ferro (1504m), une croix au pied de laquelle les pèlerins jettent une pierre qu’ils ont amenée de chez eux et sur laquelle est écrit un vœu ou une intention. Honnêtement, on ne s’est pas arrêté, le vent était trop fort, la neige nous fouettait le visage, tel un traitement exfoliant. En plus, on n’avait pas amené de caillasse à balancer.
Nous continuons jusqu’au refuge de Manjarin. C’est l’une des 2 maisons habitées d’un village en ruines. Un chevalier templier en tenue nous accueille et nous offre café et gâteaux secs au coin du feu (donativo) qui sont bien appréciés.
Nous descendons ensuite vers Acebo pour manger. La neige s’est de nouveau transformée en pluie.
Arrivés à Molinaseca, nos pieds sont encore trempés, nous bourrons une fois de plus les chaussures de papier journal pour les sécher.
Pensée du jour : à force de bourrer mes chaussures de papier journal, elles vont apprendre à lire toutes seules. C’est aussi au refuge que nous rencontrons notre premier vrai frapadingue: un gars qui se prend pour un templier et qui tient des discours incohérents. Il a un tel accent espagnol que je ne comprenais pas tout, alors il m’a fallu plus de temps que les autres pour savoir qu’il racontait n’importe quoi. Après nous avoir bénis à sa façon, il est monté au dortoir pour se livrer à une sorte de rituel avec une épée avant de la frapper sur le sol. Les autres pèlerins sont un peu inquiets, car nous allons partager le dortoir avec lui. Notre hospitalier lui prend ses 2 épées et sa bouteille de vino en lui disant qu’on ne peut pas avoir des armes ici et qu’il lui rendra demain matin. Même désarmé, il a continué d’inquiéter les 7 autres pèlerins. Résultat : personne n’a bien dormi.
Astorga – Rabanal del Camino 22km
Quelques gouttes commencent à tomber tandis que l’on attend l’ouverture du supermarché. Le temps empire, beaucoup de vent, beaucoup de pluie.
Le vent déchiquette nos ponchos, pourtant en plastique épais. Nos pieds sont trempés, le vent empêche d’avancer. Nous sommes contraints de nous arrêter le plus tôt possible. Il y a déjà beaucoup de monde à l’auberge qui finit par se remplir à pleine capacité (34 personnes). Journal dans les chaussures pour les sécher, douche chaude, essorage des chaussettes. Nous espérons que le vent va se calmer et la pluie diminuer demain, car nous avons des cols à franchir.
Villar de Mazarife – Astorga 34km
L’étape commence par une longue ligne droite de plusieurs km sur le goudron.
En passant près d’un fossé bétonné, on entend miauler. Il y avait un bébé chat qui n’arrivait pas à en sortir. On l’a récupéré. Aussitôt attrapé, il s’est mis à ronronner. Un joli petit chat noir aux yeux bleu-vert. On le met dans une chaussette pour le sécher. On l’aurait bien gardé et on l’aurait appelé Santiago, mais ce n’est pas possible. Ne voyant ni habitations, ni sa maman aux alentours, nous le prenons avec nous en espérant le laisser au milieu d’un village. Mais il se met à miauler si fort que nous sommes obligés de le laisser partir lorsqu’un cycliste arrive en sens contraire. Il s’arrête, nous lui expliquons ce qu’il se passe, il nous dit qu’il va le prendre, car il connaît une dame qui s’occupe des chats. C’est un ancien pèlerin qui était en recherche de sa foi il y a quelques années. Visiblement, il l’a trouvée et ça déborde un peu, mais l’essentiel est que Santiago est maintenant sauvé.
Plus tard, nous croisons un sanglier, tout noir lui aussi. Il est sorti des fourrés, s’est arrêté au milieu du chemin, nous a regardés, puis est reparti, tel Jeanne d’Arc sur son cheval. Il a fait froid toute la journée. C’est la première fois que je garde la polaire et le coupe-vent toute la journée et que je sors le bonnet. Ça promet pour demain, on grimpe !
Nous dormons dans un gîte tenu par une hospitalière allemande bénévole qui parle français. Super repas du soir dans un resto 3 étoiles, menu pèlerin à 11,50 euros, vin inclus. Nous en sortons heureux, le ventre plein et la tête qui tourne légèrement. Nous n’avons pas eu de mal à nous endormir.
León – Villar de Mazarife 25km
Visite du centre de León, à 9h un samedi matin, la ville est presque déserte, des commerçants commencent à monter le marché. La sortie de León n’est pas géniale. Nous prenons la variante du chemin pour éviter de passer 2 jours coincés entre l’autoroute et la nationale.
Nous dormons dans une auberge un peu hippie, nous partageons la chambre avec 2 jeunes Allemandes qui ne sont pas très causantes.
Redecilla del Camino – Burgos – León 0km
Les Allemands se sont levés à 6h00, toujours en slip et sont partis en laissant la fenêtre grande ouverte. Notre bus passe entre 9h30 et 10h00. La cathédrale de Burgos est de toute beauté, bien que l’entrée soit payante (réduction avec présentation de la crédentiale). Architecture gothique très aboutie.
Nous prenons ensuite le bus jusqu’à León ce qui nous permet de traverser la meseta espagnole qui est une gigantesque plaine, toute plate, toute plate qui nous rappelle un peu notre traversée des Prairies au Canada. Nous ne connaîtrons pas les journées de marche sur une route de terre toute plate, toute droite avec rien que des champs sur les côtés.
Nous dormons à l’auberge municipale qui doit être une des seules à ne pas avoir de couvre-feu, du coup une des Coréennes du dortoir rentre à 7h du mat pour se coucher tandis que nous nous levons.
Nájera – Redecilla del Camino 34km
Départ tranquille, beaucoup s’arrêtent prendre le petit-déjeuner au premier village, nous continuons.
Pique-nique à Santo Domingo de la Calzada.
Les 2 pharmacies de la ville n’ont rien contre les chinches alors qu’il existait un produit en vente sur la voie d’Arles. Deuxième partie de l’étape sur une sorte d’autoroute piétonne au bord de la nationale, pas génial.
Nous arrivons au gîte où l’on apprend que le bar-épicerie-boulangerie est en congés annuels, mais notre hospitalière nous a acheté des pâtes et des œufs. Nous retrouvons le couple d’Allemands. Nous attendons le Mexicain et faisons en sorte de lui laisser un lit qui ne touche pas les nôtres au cas où il traînerait encore des chinches. La carte nous montre que les prochaines étapes ne seront pas forcément très agréables, alors nous prendrons le bus pour Burgos demain.
Logroño – Nájera 31km
Petit-déjeuner buffet à l’hôtel. On a le ventre bien plein en sortant, ce qui nous permet de tenir jusqu’au soir en grignotant seulement un peu le midi.
Étape pas trop intéressante, on est souvent au bord de l’autoroute, l’entrée de Nájera est assez moche. Albergue donativo. Il n’y a qu’un seul grand dortoir. La majorité des pèlerins ont moins de 40 ans. Les retraités sont en minorité. Alberto, un Mexicain, nous montre ses piqûres de « chinches » (punaises de lit). Il dit que le gîte de Pamplona en est infesté. On a eu de la chance d’aller à l’auberge de jeunesse cette fois-là. Nous rencontrons aussi nos premiers jeunes « marginaux » qui se sont fait inviter à manger par d’autres pèlerins et qui n’ont même pas fait la vaisselle. Il y a aussi un couple de retraités gays allemands qui se promènent juste en slip entre les douches et le dortoir mixte. Pour le concours, nous les plaçons à égalité avec Mamie Culotte qui elle gardait son tee-shirt, mais allait jusqu’à la cuisine.
Los Arcos – Logroño 30km
Nous ressentons encore l’étape d’hier (fatigue musculaire surtout), nous marchons tranquillement. Il y a du monde sur le chemin au départ, on ne peut plus faire un petit pipi quand on veut. Les distances entre les marcheurs augmentent avec le temps. On est loin de la haute saison. Arrêt à Viana pour manger. Il ne fait pas très chaud et nous nous refroidissons en pique-niquant.
C’est l’anniversaire de F. et en plus on est crevés. On se paye l’hôtel ce soir. Nous essayons de débusquer un restaurant, mais c’est peine perdue. Il n’y a que des bars à tapas enfumés (les bars, pas les tapas !). Nous en essayons un. C’est pas mauvais, mais c’est cher pour ce que c’est.
Puente la Reina – Los Arcos 44km
Départ 8h, arrivée 17h30
Grosse étape aujourd’hui. Avec les fermetures d’établissement, on a le choix entre 2 étapes de 22km ou une de 44. Comme tout va bien en ce moment, toc toc toc, on touche du bois et qu’on est bien habitués à marcher, des étapes de moins de 25 km sont trop courtes. Le temps était menaçant, nous avons eu quelques gougouttes mais pas assez pour se plaindre. Nous pensions trouver tous les magasins fermés en ce lundi de Toussaint, mais en fait non.
À Ayegui, découverte étonnante : une fontaine à vin ! À côté une fontaine à eau. Tu peux remplir ta bouteille gratos pour trinquer, c’est dans la tradition d’accueil des pèlerins. Le vin n’est pas mauvais, mais nous n’abusons pas. Par contre, nous dépassons un français qui n’a visiblement pas fait preuve de modération. Il zigzague un peu.
À l’auberge, nous dormons avec des Coréens et des Japonais. Tout le monde nous avait dit qu’il avait plein de Coréens sur le chemin, mais ce sont les premiers que nous rencontrons. Il n’y a que des jeunes dans le dortoir ! On voit vraiment une différence par rapport à avant.
C’est aujourd’hui, 1er novembre 2010 que j’ai terminé mon premier marathon (44km en fait), en moins de 10h (9h30) avec une dizaine de kilos sur le dos, un arrêt à la fontaine à vin et un sandwich fromage saucisson. J’espère que mon ami ironman est fier de nous ;-)
Pampelona – Puente la Reina 25km
C’est sous un ciel menaçant que nous entamons la montée du Perdón (330m de dénivelé).
Il ne pleuvra qu’à la fin de l’étape.
Il y a beaucoup plus de monde sur le Camino Francés que sur la voie d’Arles ou le Camino Aragonés.
Nous rencontrons un couple de Belges et un autre de Picards qui s’arrêtent à l’hôtel. Le Belge en est à son 8ème Camino. Nous allons au gîte à 4 euros la nuit, c’est propre, confortable et chauffé. Nous aurions pu essayer de marcher plus, mais de nombreux hébergements ferment à la Toussaint, ce qui limite les possibilités.
S’il ne pleut pas trop et que tout va bien, on fera 44km demain.
Santa Cilia de Jaca – Pamplona 0km
Il n’y a pas de magasins dans les prochains 55km et le week-end de la Toussaint risque de compliquer l’affaire. Nous décidons de prendre le bus pour Pamplona (Pampelune) et y passer la journée. Nous quittons le Camino Aragonés pour rejoindre le Camino Francés, une étape avant la jonction vers Puente la Reina. Heureusement qu’il n’y a pas de taureaux lâchés dans les rues de Pamplona à cette époque de l’année. La ville est agréable, nous pensions y rester 2 jours, mais au final, on n’y restera qu’une seule nuit.
Villanúa – Santa Cilia de Jaca 32 km
Départ par la variante du GR (moins de route).
Peu avant El Castillo de Jaca, la Guarda Civil nous arrête pour un contrôle d’identité. Comme d’habitude, c’est le petit bronzé qui retient toute l’attention alors qu’un coup d’œil sur le passeport du grand aux yeux bleus suffit. Le sentier est très bien balisé.
Nous traversons plusieurs ponts piétonniers récents. À Jaca, nous avons faim et recherchons un resto ouvert à midi et ce n’est pas si simple, les Espagnols mangent de 14 à 16 h. Accaparés par nos recherches, nous loupons la cathédrale ! Le chemin vers Santa Cilia est encore caillouteux, nous croisons souvent la route, mais restons à l’écart.
Arrivés au gîte, il y a une fête d’Halloween avec plein d’enfants. Une affiche à l’entrée nous dit de nous installer et que la responsable passera en fin d’après-midi. Nous nous installons, prenons nos douches et faisons notre lessive. Nous pensions trouver une petite boutique d’alimentation, mais en fait non. Les bars ne servent pas à manger. Une autre affiche dans la cuisine nous dit que le repas du soir est servi à 20h. L’affiche est en espagnol et en mauvais anglais. Des pèlerins ont corrigé l’anglais et ont ajouté : ou 20h30 ou 21h00… Effectivement, le responsable arrive à 20h45 et il nous propose de nous faire à manger. Il remarque que les tables ont bougé, il n’était pas au courant pour la fête. Repas succulent, bonne nuit de repos.
Forges d’Abel – Somport – Villanúa 23 km
Notre guide du GR nous recommande de prendre le bus jusqu’aux Forges d’Abel parce que la traversée de la vallée d’Aspe comprend des bouts où l’on doit marcher sur le bord d’une route montagneuse étroite où circulent beaucoup de camions, ce que nous faisons. Le GR est d’ailleurs interrompu et nous le reprenons là où il recommence.
Nous avons sauté les étapes depuis Pau pour 2 raisons : nous voulons franchir les Pyrénées avant la neige et nous devons être à St Jacques le 16. La montée de 600 m de dénivelé se fait en douceur.
Nous rencontrons un peu de neige au sol à quelques endroits ombragés, mais nous avons passé la plus grande partie de la journée en tee-shirt.
Arrivée au col du Somport, 1640m, le point le plus haut des chemins de Compostelle. Cela fait des siècles que c’est un point de passage important des Pyrénées et lorsque l’on regarde un plan des Pyrénées en relief, on comprend bien pourquoi.
La descente du côté espagnol se fait sur un chemin souvent caillouteux.
Nous dormons au bar-auberge du Triton qui est en rénovations, le proprio est sympa.
forges d’Abel
Oloron Sainte Marie 0 km
Malgré les grèves, nous avons pu faire le trajet Toulouse – Oloron. J’ai essayé de joindre le gîte du Somport pour réserver, mais on tombait systématiquement sur un message qui nous disait qu’ils étaient en ligne et qu’ils nous répondraient sous peu, ce qu’ils n’ont jamais fait, tandis que les minutes du téléphone cellulaire s’envolaient. Nous décidons donc de rester à Oloron et nous avons bien fait. La ville est très jolie, nous avons le gîte municipal pour nous tous seuls et il est très confortable. Cela nous permettra aussi de franchir le col du Somport en milieu de journée. Il commence à être tard en saison et la neige peut en bloquer le passage.