Lugo – As Seixas – jour 12 – 37 km

Départ un peu difficile, sous la pluie. Première utilisation du poncho et même des mini guêtres. Fonctionnement globalement satisfaisant. Ce qui était moins satisfaisant, c’était une douleur au niveau d’une fracture vieille de 25 ans.

À la sortie de Lugo, je quitte le camino primitivo pour le camino verde, en direction de Santa Eulalia de Boveda.

Le chemin est vraiment beau, mais la végétation me mouille.

Petite angoisse arrivé à Santa Eulalia, tout semble fermé. Dépité, je continue doucement et croise le responsable qui était en train de faire visiter. Moment émouvant dans cette crypte du 4eme siècle servant probablement à des rites païens.


Je rejoins ensuite le chemin primitif.

On est maintenant à moins de 100km de Santiago et on commence à croiser des turigrinos c’est-à-dire des gens qui font juste des 100 derniers kilomètres en se faisant transporter leur sac.

Castroverde – Lugo – jour 9 – 22km

Dernière étape que je fais avec Alfonso et Pilar. Plat, légère descente, aucune difficulté mais pas mal d’asphalte.

Après un bref arrêt café chez des gens qui vont ouvrir une auberge, nous passons par le village abandonné de Soutomerille. Avec son église du 10e siècle, reconstruite un peu plus tard.

Ensuite, arrivée à Lugo où trouve l’unique muraille romaine intacte, longue de 3km, sur laquelle on peut marcher.

A Fonsagra – Castroverde – jour 8 – 33km

Début de journée dans une purée de pois, la sortie n’est pas facile.

Ça commence avec une montée jusqu’aux ruines de l’hôpital de pèlerins de Montouto qui cache également des dolmens néolithiques.

Puis en redescendant, la brume finit par s’éclaircir laissant apparaître des paysages verdoyants.

La plupart de mon groupe avaient passé la nuit 4km plus loin que moi, et par un curieux hasard nous sommes tous partis à 7h. Je les ai tous rattrapés en cours de route.

Berducedo – Castro – jour 6 – 28km

Un peu plus d’asphalte aujourd’hui, mais pas trop encore.

Je croise rapidement le groupe de mexicaines puis les quitte. Elles s’arrêteront avant, à Grandas de Salime. Après une bonne montée, on commence la descente vers le barrage dans les bois. J’y retrouve Alfonso et Pilar, le couple d’espagnols avec qui j’ai sympathisé et qui avaient poursuivi 5km de plus la veille. Alfonso me prête son téléphone pour réserver l’auberge de Castro ce soir.

La vue sur la vallée, le lac et le barrage sont impressionnants. Ils s’arrêtent dans un bar après la traversée du barrage et je continue. Longue montée sur une route sinueuse mais peu fréquentée. Le soleil commence à taper fort.

Je croise le couple de portugais dans une petite boutique à Grandas de Salime. 

L’auberge de Castro est vraiment bien. Propre, pratique et super accueil.

Le soir, visite du Castro, seul. Site fortifié occupé pendant 20 siècles depuis le néolithique.

Campiello – Berducedo – jour 5 – 30km

 Levé 6h30, ça commençait à bouger à 6h dans le dortoir. Tout le monde voulait partir tôt pour cette grande étape.

On a bien grimpé, et une bonne partie de la journée s’est passée en haut des montagnes. De magnifiques paysages. Un moment fort de ce camino.

Normalement c’est 27km, mais j’ai suivi le couple d’espagnols sympathique qui s’était trompé de chemin, résultat 3km de plus une bonne descente suivie d’une bonne soirée.

Vaches en liberté.

Nous croisons des ruines des anciens hospitales de pèlerins, 13e et 15e siècle.

Bodenaya – Campiello – jour 4 – 26km

Lever à 7h avec le reste du groupe. Petit déjeuner léger et je pars le dernier à 8h15.

Encore de très beaux paysages, peu de route. Ça monte, ça descend, ça monte, ça descend.

Décidément, on a bien de la chance avec le temps. Pas de pluie, un beau soleil, pas trop chaud. Le sentier est parfois boueux, heureusement, il n’a pas plu suffisamment pour le rendre impraticable.

Jolie vue sur les cimes enneigées des Asturies.

Escamplero – San Juan de Villapañada – jour 2 – 18km

Encore une belle journée, soleil, température agréable.

Paysages agricoles et de forêt d’un autre temps, vraiment beau. 

Un petit détour me fait découvrir des fouilles archéologiques de thermes romains collés à l’église Santa Eulalia de Valduno.

Petite pause à Grado pour une connexion wifi et épicerie puis on monte jusqu’à l’auberge qui se remplit assez rapidement et ça commence assez vite à sentir le fauve. Mais la vue est superbe.

L’auberge est finalement pleine. L’hospitalero va conduire trois femmes à l’auberge suivante.
Je commence le chemin avec des petites étapes afin de ne pas arriver trop tôt à Lugo. Je veux visiter l’église paléo chrétienne de Santa Eulalia de Boveda qui est fermée dimanche et lundi.

Oviedo – San Julian de los Prados – El Escamplero – jour 1 – 15 km

Levé vers 9h, because le décalage horaire. Visite de la cathédrale et tampon. Ensuite je cherche le début officiel du chemin et pour ça je me perds, une gentille dame me trouvant perdu car n’allant pas dans la bonne direction m’accompagne au bureau de tourisme. Finalement la veille j’étais déjà passé par le début qui se trouve sur le parvis de la cathédrale. 

Je voulais aller visiter les édifices pré-romaniques de Naranco, mais il était rendu rendu trop tard. Je me suis rabattu sur San Julian de los Prados, une des églises catholiques les plus anciennes du monde, déclarée patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Construite au IX siècle, les peintures originales ont été découvertes au XX siècle. C’est petit, mais la visite vaut le coup.

Ensuite, on sort de Oviedo, que j’ai trouvé bien agréable comme ville.

Auberge simple et fonctionnelle à Escamplero. Le seul truc est que l’enregistrement se fait au restaurant qui est 400m avant.

Acheté pain, saucisson et fruits. Couché 10h.

Oviedo, jour 0

Aucun problème d’avion YUL LHR MAD OVD. Mon sac à dos a la bonne taille pour bagage de cabine.

Pour le moment, le décalage horaire se passe bien. Je pense commencer la marche demain, mais on verra demain.

Petit tour dans Oviedo, ville sympathique. Arrivé trop tard pour la cathédrale, j’irai demain 10h à l’ouverture.

Et c’est reparti!

Demain je serai à Oviedo, de retour sur les chemins de Compostelle.

Cette fois, ce sera le chemin primitif, premier chemin inauguré vers l’an 810 par Alphonse II le chaste, allant reconnaître les reliques de st Jacques le majeur. Chemin moins fréquenté et réputé plus difficile, mais aussi parmi les plus beaux.

Ensuite, si mes jambes le permettent, ce sera l’épilogue du chemin jusqu’à ce qui était considéré comme la fin du monde occidental lorsque la terre était plate.

Poids total de mes bagages, incluant la polaire et le coupe vent : moins de 8kg.

Petrouzo – Santiago de Compostela 20km

Départ 7h50, il fait encore nuit.

Le jour se lève

Il ne pleut pas encore. Nous faisons attention de ne pas ralentir et de garder une vitesse supérieure à 5km/h. La pluie finit par faire son apparition.

Juste avant d'entrer dans Santiago

Arrivée à Santiago, la traversée de la ville est longue, mais nous finissons par arriver à la cathédrale. Il y a de la police et des gardes de sécurité partout. Il est interdit d’entrer dans la cathédrale avec son sac, il faut le laisser à la consigne à 2 euros. À 11h50, la cathédrale est déjà pleine pour la messe des pèlerins (pèlerins sans sacs, bien évidemment), mais ce ne sont pas des pèlerins qui la remplissent. Comme on est réduit à voir la messe sur un écran de télé dans un recoin de la cathédrale et qu’en plus on n’est pas fous de la messe, on se casse.

Devant l'arrière de la cathédrale

Nous retrouvons le groupe d’Espagnols au Gato Negro pour manger des fruits de mer.

Les tasses nous attendent pour trinquer une dernière fois

Un magasin sur deux ici est une boutique de souvenirs du Camino de Santiago. De vieux pèlerins nous disent qu’il y a quelques années on pouvait entrer dans la cathédrale avec les sacs. Il faut bien comprendre la relation qu’un pèlerin peut entretenir avec son sac au fil des semaines. Nous allons chercher notre Compostella, un billet de train pour Madrid. Nous retraversons la ville à pied pour prendre une douche dans une auberge et nous passons la nuit dans le train.

Melide – Petrouzo 35km

Encore une étape dans la pluie et la bouillasse. Il est temps d’arriver. L’ambiance n’est plus la même. La moitié des gens rencontrés ne font que les derniers 100km afin de recevoir la Compostella (certificat qui dit qu’on a bien effectué le pèlerinage), certains se font porter les sacs (et quels sacs !), mais ils n’oublient pas de s’accrocher une coquille St Jacques made in China achetée 1euro20 à leur petit sac de casse-croûte.

Un stand de vente sans vendeur
Il y a tellement de pluie et de soleil que les arcs en ciel sont doubles

L’accueil dans les auberges n’est plus le même, on ne reçoit pas les gens de la même façon dans une auberge de 15 lits que dans une auberge de 180 lits. C’est la première auberge gérée par la Xunta de Galicia qui a des casseroles. On se cuisine un bon repas et à 21h30, on dort déjà. Il faudra partir avant 8h demain pour arriver avant midi à Santiago.

Portomarín – Melide 42km

Encore une étape difficile, la pluie étant de la partie. L’ampoule de F. ne s’arrange pas et la pluie mouille ses chaussettes car il est encore obligé de porter les sandales. Le soleil joue à cache-cache avec les nuages, ce qui nous donne de magnifiques arcs-en-ciel, parfois même des arcs-en-ciel doubles. Nous avions remarqué que les chiens espagnols ne montraient aucune agressivité envers les pèlerins, contrairement à leurs voisins français. Nous savons maintenant pourquoi : on leur apprend à les reconnaître! Nous avons croisé une dame avec un chien qui s’était mis à nous aboyer et elle lui a dit : « tais-toi, ce sont des pèlerins ! ». Nous nous arrêtons manger à Palas de Rei. Il nous faut ensuite nous dépêcher pour arriver à la ville avant la nuit.

Profitant d'une éclaircie

La pluie recommence de plus belle à l’entrée de la ville qu’il faut traverser complètement avant d’atteindre l’auberge qui semble presque pleine. Il nous faut attendre 20 minutes l’arrivée de l’hospitalera. Nous avons la chance d’éviter le dortoir et dormons dans une chambre de 4 lits. Nous partons manger du poulpe dans la pulperia la plus célèbre d’Espagne, mais nous sommes un peu déçus.

Du poulpe, du vin blanc et du pain

Samos – Portomarín 39km

L’étape a été plus longue que ce que nous disaient les guides. Montées et descentes qui se succèdent.

Toit en ardoise
Sous les arbres centenaires

Le changement de semelles de F. lui a été fatal, 2 grosses ampoules invalidantes. Il achète des sandales à Sarria et nous continuons. Nous passons devant la borne 100km, distance qu’il nous reste à parcourir avant l’arrivée à Santiago. La fatigue commence à se faire ressentir, nous sommes content de terminer bientôt. Les paysages de la Galice sont très beaux, c’est très vert.

Un ruisseau et le chemin au milieu
Le pont menant à Portomarín à côté de l'ancien

L'ancien village de Portomarín

Par contre les hébergements sont beaucoup moins sympathiques qu’avant et le pourcentage de gens intéressants semble diminuer. Ce soir, il y a un type saoul qui embête tout le monde, notamment les deux jeunes allemandes et la police ne veut même pas l’embarquer. Comme le borracho est coopératif, il se met à beugler sans s’arrêter au bon moment, ce qui décide la police à intervenir.

O Cebreiro – Samos 32km

Départ dans la brume. Ce n’est qu’en descendant que l’on quitte les nuages. Une japonaise fait le chemin avec nous, nous ne marchons pas très vite, ce qui nous laisse plus de temps pour admirer les jolis paysages de campagne que nous traversons.

Long le chemin est
La cabane au pied de l'arbre

On voit qu’il y a plein d’eau ici, tout est bien vert.

Samos

En arrivant à Samos, nous surplombons l’immense monastère dans la vallée encaissée. Le refuge de pèlerins du monastère est vraiment rustique : pas de chauffage, pas de cuisine, pas de lavabo avec eau chaude, pas d’oreillers, mais douches avec eau chaude et couvertures à volonté!. Donativo.

Dans le dortoir

Nuit reposante, le temps est assez doux et nous n’avons pas eu froid.

Villafranca del Bierzo – O Cebreiro 32km

Nuit très calme et reposante. F. nous prépare des huevos con chorizo au petit-déjeuner. Première partie un peu monotone, sur le bord de la route, derrière une protection en béton et l’autoroute à côté. On finit par sortir de la route et emprunter un sentier qui monte vers Cebreiro.

Sur le chemin
Si c'est aussi vert, c'est qu'il pleut souvent

Nous atteignons les nuages et c’est dans la brume humide que nous arrivons à ce joli village aux maisons aux toits de chaume.

En bas la valléee et en haut les nuages

Dans les nuages
Toits de chaume

À l’auberge, on nous attribué des lits qui n’étaient pas à côté, c’est la première fois que ça nous arrive, parce que d’habitude, soit on se place comme on veut, soit ils se débrouillent de nous mettre à côté (généralement les lits du dessus pour laisser les lits du dessous pour les plus âgés) ou encore l’un au dessus de l’autre. La jeune fille sur le lit au dessus a gardé ses chaussures boueuses et elle mange des sandwichs sur le lit. Nous apprendrons plus tard que c’est une Américaine, que c’est son premier jour sur le Camino et qu’elle le fait parce que c’est le truc le moins cher qu’elle a trouvé à faire en Espagne. Elle a changé 3 fois de lit et elle n’a pas l’air d’apprécier la vie en dortoir! Il y a une superbe cuisine au gîte, mais elle manque sérieusement de casseroles et d’assiettes. Nous partons en groupe manger au restaurant, menu peregrino + vino.

Molinaseca – Villafranca del Bierzo 34km

Le loco est parti de bonne heure. Il tombe quelques gouttes, mais ce n’est rien en comparaison des 2 derniers jours.

Château templier à Ponferrada

Étape tranquille, beaucoup de route. Nous faisons des achats à Ponferrada, notamment des semelles pour F., car il en a perdu une la nuit dernière.

L'atelier d'un sculpteur
Villafranca del Bierzo

Nous dormons à la superbe auberge La Piedra à la sortie du village.

Rabanal del Camino – Molinaseca 26km

À peine sortis de l’auberge, la pluie recommence et se transforme en neige à mesure que l’on monte.

Le calme relatif avant la tempête

Le vent continue de souffler et nous voilà en pleine tempête de neige. Ça valait le coup d’aller en Espagne pour fuir l’hiver montréalais ! Il y a plein d’énormes flaques de sloche (neige fondue bouillasseuse) cachées par la neige fraîche sur le chemin. Il faut marcher dans les buissons pour ne pas trop mouiller les chaussures, mais l’eau finit par gagner et nos chaussures sont de nouveau trempées.

Attention aux flaques !
Aux environs de Foncebadon

Le vent nous refroidit. Il y a au moins 4 cm de neige au sol. Nous nous arrêtons à Foncebadón prendre un café et nous réchauffer au coin du feu avant de repartir jusqu’à la Cruz de Ferro (1504m), une croix au pied de laquelle les pèlerins jettent une pierre qu’ils ont amenée de chez eux et sur laquelle est écrit un vœu ou une intention. Honnêtement, on ne s’est pas arrêté, le vent était trop fort, la neige nous fouettait le visage, tel un traitement exfoliant. En plus, on n’avait pas amené de caillasse à balancer.

Cruz de Ferro

Nous continuons jusqu’au refuge de Manjarin. C’est l’une des 2 maisons habitées d’un village en ruines. Un chevalier templier en tenue nous accueille et nous offre café et gâteaux secs au coin du feu (donativo) qui sont bien appréciés.

Camino de Santiago sous la neige

Nous descendons ensuite vers Acebo pour manger. La neige s’est de nouveau transformée en pluie.

Acebo

Arrivés à Molinaseca, nos pieds sont encore trempés, nous bourrons une fois de plus les chaussures de papier journal pour les sécher.

Molinaseca

Pensée du jour : à force de bourrer mes chaussures de papier journal, elles vont apprendre à lire toutes seules. C’est aussi au refuge que nous rencontrons notre premier vrai frapadingue: un gars qui se prend pour un templier et qui tient des discours incohérents. Il a un tel accent espagnol que je ne comprenais pas tout, alors il m’a fallu plus de temps que les autres pour savoir qu’il racontait n’importe quoi. Après nous avoir bénis à sa façon, il est monté au dortoir pour se livrer à une sorte de rituel avec une épée avant de la frapper sur le sol. Les autres pèlerins sont un peu inquiets, car nous allons partager le dortoir avec lui. Notre hospitalier lui prend ses 2 épées et sa bouteille de vino en lui disant qu’on ne peut pas avoir des armes ici et qu’il lui rendra demain matin. Même désarmé, il a continué d’inquiéter les 7 autres pèlerins. Résultat : personne n’a bien dormi.

Astorga – Rabanal del Camino 22km

Quelques gouttes commencent à tomber tandis que l’on attend l’ouverture du supermarché. Le temps empire, beaucoup de vent, beaucoup de pluie.

Vers l'arc en ciel

Dernière photo de la journée

Le vent déchiquette nos ponchos, pourtant en plastique épais. Nos pieds sont trempés, le vent empêche d’avancer. Nous sommes contraints de nous arrêter le plus tôt possible. Il y a déjà beaucoup de monde à l’auberge qui finit par se remplir à pleine capacité (34 personnes). Journal dans les chaussures pour les sécher, douche chaude, essorage des chaussettes. Nous espérons que le vent va se calmer et la pluie diminuer demain, car nous avons des cols à franchir.

Villar de Mazarife – Astorga 34km

Lever de soleil sur l'auberge

L’étape commence par une longue ligne droite de plusieurs km sur le goudron.

Une loooongue ligne droite

En passant près d’un fossé bétonné, on entend miauler. Il y avait un bébé chat qui n’arrivait pas à en sortir. On l’a récupéré. Aussitôt attrapé, il s’est mis à ronronner. Un joli petit chat noir aux yeux bleu-vert. On le met dans une chaussette pour le sécher. On l’aurait bien gardé et on l’aurait appelé Santiago, mais ce n’est pas possible. Ne voyant ni habitations, ni sa maman aux alentours, nous le prenons avec nous en espérant le laisser au milieu d’un village. Mais il se met à miauler si fort que nous sommes obligés de le laisser partir lorsqu’un cycliste arrive en sens contraire. Il s’arrête, nous lui expliquons ce qu’il se passe, il nous dit qu’il va le prendre, car il connaît une dame qui s’occupe des chats. C’est un ancien pèlerin qui était en recherche de sa foi il y a quelques années. Visiblement, il l’a trouvée et ça déborde un peu, mais l’essentiel est que Santiago est maintenant sauvé.

Notre petit Santiago dans sa chaussette

Plus tard, nous croisons un sanglier, tout noir lui aussi. Il est sorti des fourrés, s’est arrêté au milieu du chemin, nous a regardés, puis est reparti, tel Jeanne d’Arc sur son cheval. Il a fait froid toute la journée. C’est la première fois que je garde la polaire et le coupe-vent toute la journée et que je sors le bonnet. Ça promet pour demain, on grimpe !

Astorga

Nous dormons dans un gîte tenu par une hospitalière allemande bénévole qui parle français. Super repas du soir dans un resto 3 étoiles, menu pèlerin à 11,50 euros, vin inclus. Nous en sortons heureux, le ventre plein et la tête qui tourne légèrement. Nous n’avons pas eu de mal à nous endormir.

León – Villar de Mazarife 25km

Visite du centre de León, à 9h un samedi matin, la ville est presque déserte, des commerçants commencent à monter le marché. La sortie de León n’est pas géniale. Nous prenons la variante du chemin pour éviter de passer 2 jours coincés entre l’autoroute et la nationale.

Les maisons de Hobbits
Vastes étendues de plaine
Un banc à l'ombre pour casser la croute

Nous dormons dans une auberge un peu hippie, nous partageons la chambre avec 2 jeunes Allemandes qui ne sont pas très causantes.