Départ un peu difficile, sous la pluie. Première utilisation du poncho et même des mini guêtres. Fonctionnement globalement satisfaisant. Ce qui était moins satisfaisant, c’était une douleur au niveau d’une fracture vieille de 25 ans.
À la sortie de Lugo, je quitte le camino primitivo pour le camino verde, en direction de Santa Eulalia de Boveda.
Le chemin est vraiment beau, mais la végétation me mouille.
Petite angoisse arrivé à Santa Eulalia, tout semble fermé. Dépité, je continue doucement et croise le responsable qui était en train de faire visiter. Moment émouvant dans cette crypte du 4eme siècle servant probablement à des rites païens.
Je rejoins ensuite le chemin primitif.
On est maintenant à moins de 100km de Santiago et on commence à croiser des turigrinos c’est-à-dire des gens qui font juste des 100 derniers kilomètres en se faisant transporter leur sac.
Dernière étape que je fais avec Alfonso et Pilar. Plat, légère descente, aucune difficulté mais pas mal d’asphalte.
Après un bref arrêt café chez des gens qui vont ouvrir une auberge, nous passons par le village abandonné de Soutomerille. Avec son église du 10e siècle, reconstruite un peu plus tard.
Ensuite, arrivée à Lugo où trouve l’unique muraille romaine intacte, longue de 3km, sur laquelle on peut marcher.
Début de journée dans une purée de pois, la sortie n’est pas facile.
Ça commence avec une montée jusqu’aux ruines de l’hôpital de pèlerins de Montouto qui cache également des dolmens néolithiques.
Puis en redescendant, la brume finit par s’éclaircir laissant apparaître des paysages verdoyants.
La plupart de mon groupe avaient passé la nuit 4km plus loin que moi, et par un curieux hasard nous sommes tous partis à 7h. Je les ai tous rattrapés en cours de route.
Un peu plus d’asphalte aujourd’hui, mais pas trop encore.
Je croise rapidement le groupe de mexicaines puis les quitte. Elles s’arrêteront avant, à Grandas de Salime. Après une bonne montée, on commence la descente vers le barrage dans les bois. J’y retrouve Alfonso et Pilar, le couple d’espagnols avec qui j’ai sympathisé et qui avaient poursuivi 5km de plus la veille. Alfonso me prête son téléphone pour réserver l’auberge de Castro ce soir.
La vue sur la vallée, le lac et le barrage sont impressionnants. Ils s’arrêtent dans un bar après la traversée du barrage et je continue. Longue montée sur une route sinueuse mais peu fréquentée. Le soleil commence à taper fort.
Je croise le couple de portugais dans une petite boutique à Grandas de Salime.
L’auberge de Castro est vraiment bien. Propre, pratique et super accueil.
Le soir, visite du Castro, seul. Site fortifié occupé pendant 20 siècles depuis le néolithique.
Levé 6h30, ça commençait à bouger à 6h dans le dortoir. Tout le monde voulait partir tôt pour cette grande étape.
On a bien grimpé, et une bonne partie de la journée s’est passée en haut des montagnes. De magnifiques paysages. Un moment fort de ce camino.
Normalement c’est 27km, mais j’ai suivi le couple d’espagnols sympathique qui s’était trompé de chemin, résultat 3km de plus une bonne descente suivie d’une bonne soirée.
Vaches en liberté.
Nous croisons des ruines des anciens hospitales de pèlerins, 13e et 15e siècle.
Lever à 7h avec le reste du groupe. Petit déjeuner léger et je pars le dernier à 8h15.
Encore de très beaux paysages, peu de route. Ça monte, ça descend, ça monte, ça descend.
Décidément, on a bien de la chance avec le temps. Pas de pluie, un beau soleil, pas trop chaud. Le sentier est parfois boueux, heureusement, il n’a pas plu suffisamment pour le rendre impraticable.
Encore une belle journée, soleil, température agréable.
Paysages agricoles et de forêt d’un autre temps, vraiment beau.
Un petit détour me fait découvrir des fouilles archéologiques de thermes romains collés à l’église Santa Eulalia de Valduno.
Petite pause à Grado pour une connexion wifi et épicerie puis on monte jusqu’à l’auberge qui se remplit assez rapidement et ça commence assez vite à sentir le fauve. Mais la vue est superbe.
L’auberge est finalement pleine. L’hospitalero va conduire trois femmes à l’auberge suivante.
Je commence le chemin avec des petites étapes afin de ne pas arriver trop tôt à Lugo. Je veux visiter l’église paléo chrétienne de Santa Eulalia de Boveda qui est fermée dimanche et lundi.
Levé vers 9h, because le décalage horaire. Visite de la cathédrale et tampon. Ensuite je cherche le début officiel du chemin et pour ça je me perds, une gentille dame me trouvant perdu car n’allant pas dans la bonne direction m’accompagne au bureau de tourisme. Finalement la veille j’étais déjà passé par le début qui se trouve sur le parvis de la cathédrale.
Je voulais aller visiter les édifices pré-romaniques de Naranco, mais il était rendu rendu trop tard. Je me suis rabattu sur San Julian de los Prados, une des églises catholiques les plus anciennes du monde, déclarée patrimoine de l’humanité par l’Unesco. Construite au IX siècle, les peintures originales ont été découvertes au XX siècle. C’est petit, mais la visite vaut le coup.
Ensuite, on sort de Oviedo, que j’ai trouvé bien agréable comme ville.
Auberge simple et fonctionnelle à Escamplero. Le seul truc est que l’enregistrement se fait au restaurant qui est 400m avant.
Demain je serai à Oviedo, de retour sur les chemins de Compostelle.
Cette fois, ce sera le chemin primitif, premier chemin inauguré vers l’an 810 par Alphonse II le chaste, allant reconnaître les reliques de st Jacques le majeur. Chemin moins fréquenté et réputé plus difficile, mais aussi parmi les plus beaux.
Ensuite, si mes jambes le permettent, ce sera l’épilogue du chemin jusqu’à ce qui était considéré comme la fin du monde occidental lorsque la terre était plate.
Poids total de mes bagages, incluant la polaire et le coupe vent : moins de 8kg.
Nous prenons le métro pour aller à l’aquarium. Évidemment, il y a plein de monde, mais c’est vraiment un bel aquarium.
Bon, on est pas seul pour visiter l’aquarium d’Osaka.Oh, c’est fêlé par là!Par ici le Nesquik!Tortue, car le tort tue.Requin baleineApporte la mayo!
En sortant, il pleut, mais nous allons quand même dans le parc adjacent prendre nos premières photos de cerisiers en fleurs. Les journaux canadiens disaient que la saison des cerisiers en fleur à Tokyo était bien avancée et nous avions peur de rater la saison.
Nos premiers cerisiers en fleursDes cerisiers et des fleursComme le poête disait…
Retour dans les rues commerçantes du centre pour manger. Toujours pareil, on paye et on choisit son repas à la machine, puis on donne le ticket à la serveuse.
Je mange avec mes amis sumo derrière.
Visite du château d’Osaka.
Arrivant au château d’OsakaOh, encore des cerisiers en fleurs!The castle.Arbres étrangesBon là, c’est nous devant le château et les arbres étranges.Vue d’en haut du châteauEncore le château, mais avec en plus son reflet.Arrangement de pierres qui nous rappelle les murs Incas aux propiétés anti-sismiquesZen
Au final, les jardins autour du château et l’extérieur du château sont bien plus beaux que l’intérieur. Retour au centre et repas du soir dans un vrai resto où l’on retire ses chaussures à l’entrée. On est supposé les mettre dans des petits casiers en bois, mais mes chaussures n’y rentraient pas, alors ils les ont laissé dehors.
On quitte l’île d’Okinawa pour Honshu, l’île principale du Japon.
Ce voyage en avion nous aura permis de constater que tout n’est pas toujours bien organisé ici. Quand un grain de sable arrive, c’est la folie. Enregistrement, contrôle de sécurité sans aucun problème. Il est bientôt l’heure d’embarquer. Le 747 d’à côté fini de se remplir, mais les hôtesses n’annoncent pas notre embarquement. Quinze minutes passent, le 747 n’est pas encore parti et toujours pas d’annonce d’embarquement pour nous. Des gardes de sécurité apparaissent et nous disent qu’ils évacuent le terminal parce qu’un objet coupant a été retrouvé. Et c’est là que la folie commence. Les affichages nous disent toujours que nous allons embarquer très bientôt. Sortis du terminal, nous trouvons des employés qui parlent dans des mégaphones sans s’arrêter. Ils sont même 2 l’un à côté de l’autre à parler en même temps et uniquement en japonais. Les panneaux d’affichage bilingues continuent de dire que tout va bien. On en a pour 2h30 d’attente dans la pagaille à la recherche d’info. Ils ont fait débarquer les passagers du 747. Lorsque l’on peut de nouveau passer le contrôle de sécurité, c’est encore la pagaille, nos vols ont disparu des panneaux d’affichage.
Arrivée sans encombres sur l’île artificielle de l’aéroport du Kansai, mais ça nous a pris la journée.
Joli train, mais c’est pas lui qu’on prend.
Malgré la nuit et la pluie qui commence à tomber, notre GPS nous conduit directement de la gare à l’hôtel, le temps de poser les sacs et de repartir manger. Il y a plein de monde dehors.
Osaka la nuit
Nous commandons nos soupes à la machine distributrice et donnons nos tickets à la serveuse.
Mmmm la bonne soupe.Les jolies affiches lumineusesTiens, ce logo me rappelle quelque chose…Tout le monde se fait photographier ici, alors pourquoi pas nousAu moins, ils ont mis l’accent, dommage qu’ils se soient trompés de lettre et de sensMmm la bonne bouffe en plastique..
Le bateau part à 14h et le soleil est de la partie, ce qui nous laisse le temps de se balader. On range les affaires, dernier coup d’oeil à la chambre…
Un peu étroite la salle de bain, siège de toilette normal…… mais qui visiblement nécessite des explications.Le soleil est revenuFeng Shui
Nous croisons un groupe de touristes nippons dont le guide ressemble furieusement au maître Keisuke Miyagi du film Karate Kid, ce qui est possible, puisque l’acteur est originaire d’Okinawa.
Lors du départ, une surprise nous attend. Des gens se sont rassemblés sur le quai, ils ont mis des rubans au bateau et la musique de “ce n’est qu’un au revoir” s’est mise à jouer. C’était probablement pas pour nous, mais nous avons apprécié le kitsch.
Comme dans “la croisière s’amuse”
De retour à Naha, nous avons posé nos affaires à l’hôtel, puis promenade.
Le jour se lève sous de meilleurs hospices. Le soleil se montre. À 8 heures, les haut parleurs du village achèvent de nous réveiller, on ne comprend rien à ce qu’ils disent, mais tant qu’on ne reconnaît pas le mot « tsunami », ça va. Petit tour à l’épicerie du village qui vend de délicieuses boulettes de riz entourées d’une feuille d’algue et fourrées de thon mayo ou de bœuf-fromage pour le petit-déj.
Nous montons ensuite vers un des observatoires de l’île. L’archipel est vraiment beau.
Îles lointaines et si prochesSurplombant la plageHélas, le temps était couvertMiam!
Tentative de plage l’après-midi. Tartinage de crème solaire, mais il fait trop froid pour retirer le tee-shirt. Même c’est limite.
En bleu, assorti à l’eauComme dans une pubLes nuages reviennent
Retour à la chambre pour la lessive. L’un des avantages de voyager léger, c’est que ça fait moins à porter et ça prend moins de place. L’inconvénient c’est qu’il faut laver plus souvent. Mon tee-shirt bleu en coton est en bout de course, achevé par la crème solaire. Nous fonctionnons avec 3 ensembles de sous-vêtements/tee-shirts, 2 pantalons, 1 polaire et un coupe-vent. Dans le sac, chaque ensemble est regroupé dans un sac ziplock. On les retrouve plus facilement.
On prend le ferry de 10h pour l’île de Zamami située à une trentaine de kilomètres au large de Naha (Okinawa). Nous essuyons un orage pendant la traversée et abordons sous une pluie battante. Ça nous rappelle notre expérience de Manzanillo au Costa-Rica, notre dernière tentative pluvieuse de plage exotique et isolée.
Sur le bateauAvion approchant OKALes indispensablesRepas au resto Marumiya
Nous profitons d’une éclaircie l’après-midi pour visiter. Première constatation : le vent est trop froid pour laisser tomber le tee-shirt. Deuxième constation : l’eau est glacée, j’ai encore trimbalé le masque et le tuba pour rien :-(. Et c’est dommage, les Kerama sont réputées pour la plongée et les eaux turquoises y sont cristallines.
Baleine à bossesEau transparenteF. devant le camion de ses rêvesCe n’est pas un jouet, c’est une vraie voiture de police
Le décalage horaire se fait sentir, on est réveillés à 2h du matin, mais on arrive à se rendormir.
Petit déj buffet à l’hôtel, puis bus à 6h45 vers Narita pour prendre le bus de 7h20 vers Haneda. Ce vol intérieur se fait sur un gros 747.
Difficultés pour trouver un distributeur de billets qui accepte les cartes étrangères. Finalement le 5ème distributeur essayé consent à nous cracher des billets. Youpi! et merci à JP bank! L’aéroport est agrémenté de magnifiques orchidées.
Orchidées à l’aéroport de Naha
Pour se rendre à l’hôtel, il faut prendre le monorail. Première difficulté, acheter le billet. Tout est écrit en japonais! Un japonais à côté de moi se propose de m’aider, je lui montre sur le plan la station Miebashi et il appuie sur le bon bouton. Par la suite, je serai capable de me débrouiller tout seul, juste en comparant les idéogrammes. J’avais entré la station de monorail et l’hôtel dans mon GPS, ainsi nous n’avons eu aucune difficulté à nous rendre à destination.
perplexe devant la machine à ticketsMonorail de NahaEn train de consulter le GPS
Une fois installés à l’hôtel, nous partons visiter la ville.
Finallement, l’avion n’avait que 3h de retard, mais comme un passager n’a pas embarqué on a attendu 30 min de plus, le temps qu’ils retrouvent sa valise. Entre temps, il s’était mis à neiger, il a donc fallu passer au déglaçage. Bref, la correspondance pour Okinawa, c’est grillé.
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L’équipe d’Air Cadenas au Japon est très bien organisée, on nous attendait à la sortie de l’avion avec des enveloppes toutes prêtes qui contenait notre nouvelle réservation, un billet pour l’hôtel, un ticket de transport pour l’aéroport Haneda (on est arrivés à Narita).
Passage à l’immigration sans soucis, avec le sourire même.
Hôtel international bien standard. Nos premiers chiottes à la japonaise. Photos pour Martin.